Congre - Conger conger

Le congre est présent en atlantique nord-est, du sud de l'Islande (rare) et de la Norvège (rare) jusqu'au Sénégal, en mer du Nord (rare) et en Méditerranée.
Le congre appartient à l'ordre des anguilliformes comme l'anguille et la murène. C'est un poisson qui hante les fonds rocheux et les épaves, de la zone côtière jusqu'à 300 mètres de fond, où il trouve abris et nourriture.
C'est un prédateur féroce qui se nourrit la nuit de poissons (tacaud), crustacés (crabe et homard) et céphalopodes (seiche et pieuvre).

La croissance du congre semble très rapide et son poids peut atteindre plus de 30 kg pour 2.5 m (en 5 ans).

Le congre se reproduit une seule fois dans sa vie. L'animal meurt après s'être reproduit, mais cette phase de vie est méconnue.
Le congre atteint sa maturité sexuelle vers 5 à 15 ans. Il subit alors de nombreuses transformations. La femelle pond de 3 à 8 millions d'œufs. L'alevin vit sur le fond dans les eaux littorales.

• La légende veut que là où il y a un congre, il y ait un homard et vice et versa : le homard se nourrissant des restes de repas du congre et le congre du homard quand il mue.
• Avec sa mâchoire puissante, il peut briser les carapaces de crustacés.
• La tête et la queue (nombreuses arêtes) sont utilisées pour confectionner des soupes et des terrines.
• Sa chair est ferme et sans arêtes et il est bon marché.

II est essentiellement pêché à la palangre de fond (spécificité du nord Cotentin)
Cette technique de pêche est constituée d'une ligne pourvue de nombreux hameçons. Il se capture également, sans être ciblé, au chalut de fond et au filet.
On le retrouve parfois aussi dans les casiers à crustacés.

• Quantités débarquées en Normandie : 295 T en 2022
• Quantités vendues dans les criées normandes : 240 tonnes en 2022

Source ifremer

En savoir plus...

Une activité traditionnelle de pêche du congre, à la corde (palangre de fond) existe depuis de nombreuses années dans le Nord Cotentin ; de Cherbourg à Saint-Vaast la Hougue.

Elle périclite malheureusement depuis plusieurs années, du fait de la pénibilité du métier et d'un déficit de rentabilité.

D'après Daniel LEJUEZ, dernier Président du Comité Local des Pêches de Cherbourg, il y avait une vingtaine de palangriers à Cherbourg en 1961, dont 16 navires de 15-20m. Il en reste aujourd'hui 5, dont un seul de 13m. Plus petits, les autres pratiquent une double activité : cordes et casiers.

NFM a réalisé en 2012 une étude de marché, pour tenter d'en relancer sa commercialisation. Vous pouvez accéder au résultats en consultant notre Journal de Bord Hors Série n°2 spécial Congre