Saumon, crevette rose et cabillaud sont parmi les produits de la mer les plus consommés en France, mais 70 % sont importés. Pourtant, les côtes françaises, notamment la Manche, regorgent d’espèces locales méconnues qui mériteraient plus d’attention !
Parmi les nombreuses espèces emblématiques de la pêche normande, certaines se distinguent. Abondantes en mer, elles sont courantes et bon marché en poissonnerie. Faciles à cuisiner, elles présentent un intérêt gustatif indéniable et deviennent une véritable source d’inspiration pour les meilleurs chefs !
Chinchard |
Congre |
Dorade Grise |
Eglefin |
Grondin Perlon |
Grondin Rouge |
Hareng |
Emissole |
Limande |
Maquereau |
Merlan |
Mulet |
Raie |
Roussette |
Tacaud |
Autrefois peu considérés et mal valorisés, ces poissons ont vu leur image évoluer grâce à l’amélioration continue des pratiques de pêche, de préparation et de conservation à bord au cours des deux dernières décennies.
Aujourd'hui, les sorties en mer sont plus courtes (4 à 6 jours contre 10 à 12 autrefois), permettant au poisson d'arriver plus rapidement à la débarque. « Le niveau de qualité s’est considérablement accru dans les vingt dernières années, c’est indéniable », souligne Arnauld Manner, directeur de Normandie Fraîcheur Mer.
Les poissons sont désormais triés sur tapis roulant, placés dans des caisses de 20 kilos, filmées et glacées, avant d’être stockées en cale à -2°C.
Parmi les ports qui jalonnent le littoral normand, 6 criées se distinguent : Granville, Cherbourg, Grandcamp-Maisy, Port-en-Bessin, Fécamp et Dieppe.
Comme la majorité des captures, les poissons "bons plans" proviennent principalement de la pêche côtière, garantissant fraîcheur et qualité.
Redécouvrir ces poissons parfois « oubliés », c’est diversifier les menus tout en réalisant de sérieuses économies. Moins demandés, leurs prix sont nettement plus accessibles. En plus, acheter ces poissons, c'est soutenir la filière locale et contribuer à une pêche durable. Moins soumis à la pression de pêche, certaines espèces sont loin d’être menacées, comme le confirment les suivis scientifiques. En consommer davantage n’a donc pas d'impact négatif notable sur la préservation de la ressource et de la biodiversité.
Source naturelle d'oméga 3, de vitamines et minéraux, il est recommandé de manger du poisson une à deux fois par semaine et de diversifier les espèces : chacune d'entre-elles apporte des propriétés nutritionnelles complémentaires.